Mes collègues et moi venons de recevoir un courriel des administrateurs de notre université nous informant que quiconque participe à une recherche financée en tout ou en partie par des agences fédérales états-uniennes devra dorénavant aligner son projet avec l’idéologie du gouvernement Trump.

Les chercheurs concernés doivent maintenant répondre à un questionnaire qui s’assure que leurs études n’abordent pas le climat ou « la justice environnementale », ne contiennent pas d’éléments en lien avec l’équité, la diversité ou l’inclusion (EDI) et n’adoptent pas « l’idéologie du genre ». Le formulaire contient des questions orientées telles que « Ce projet renforce-t-il la souveraineté des États-Unis en limitant la dépendance à l’égard des organisations internationales ou des structures de gouvernance mondiale (par exemple, l’Organisation des Nations unies) ? » ou « Ce projet contribue-t-il à limiter l’immigration clandestine ? ». Les chercheurs canadiens se font aussi demander s’ils collaborent avec des partis « socialistes » ou des groupes dont les intérêts sont contraires à Washington.

Un chercheur français dans le domaine spatial aurait aussi été arrêté le 9 mars dernier alors qu’il tentait d’entrer aux États-Unis pour une conférence, après que les agents frontaliers eurent trouvé sur ses appareils électroniques des commentaires négatifs sur le gouvernement Trump. Après cette fouille aléatoire, le chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a été........

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