À force d’agiter le chiffon rouge sous le nez de leur vis-à-vis, le gouvernement Legault et les médecins envoient un bien mauvais message aux Québécois. Les patients apparaissent comme les grands perdants de cet inélégant bras de fer qui se joue de plus en plus comme si l’éléphant dans la pièce — l’inaccessibilité croissante aux soins — n’était qu’une agaçante mouche à chasser pour marquer des points contre l’autre camp.

Le ministère de la Santé a multiplié les fuites de données qui font son affaire en montrant les médecins sous leurs jours les plus défavorables. Piqués au vif par ces attaques frontales organisées, les médecins ont défendu leurs acquis en sortant les griffes et en additionnant les raccourcis.

Un rappel à l’ordre s’impose.

Le mot « chantage » a été prononcé à bon escient. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire la campagne de peur menée par les cliniques qui ont agité l’épouvantail de la limitation ou même de la perte de soins avec le projet de loi 106. Le Collège des médecins n’a pas erré en sommant ses membres de cesser immédiatement l’envoi de lettres alarmistes véhiculant des informations non validées, voire trompeuses, en plus d’utiliser des données confidentielles à mauvais escient.

À entendre les médecins, le PL 106 n’aurait que des défauts. Il en a. Mais que font-ils des vices du........

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