Crise existentielle à Postes Canada
Le monde a changé. Pas Postes Canada, qui reste figée dans un temps d’avant révolu, insensible aux communications instantanées et dématérialisées qui meublent désormais notre ordinaire.
Signé par William Kaplan, le Rapport de la commission d’enquête sur les relations de travail devait permettre de déplier, avec méthode et impartialité, les analyses et les arguments de Postes Canada et du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) pour en dégager des lignes de force communes suffisamment solides pour dessiner des lendemains qui chantent à la société d’État. La promesse a été tenue en 187 pages qui mettent hélas en lumière un fossé vertigineux.
Si l’on demandait aux deux parties de dessiner le service postal d’aujourd’hui et de demain, il y a fort à parier qu’on se retrouverait avec quatre créatures dépareillées. Employeur et employés ne s’entendent ni sur la nature et l’origine des défis qui attendent la société d’État ni sur les solutions à mettre en branle pour lui assurer un futur viable.
Le STTP estime que ce sont les mauvaises décisions opérationnelles de Postes Canada qui l’ont menée au bord du gouffre. Des décisions malavisées, il y en a eu, concède le rapport Kaplan. De là à........
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