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L’innovation inclusive pour une économie durable

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12.04.2025

FORUM INNOVATION 2025 - 2

L’innovation inclusive fait l’objet de nombreux travaux en économie de l’innovation depuis une quinzaine d’années. Si sa conceptualisation n’est pas stabilisée, elle a été valorisée par les travaux de Foster et Heeks (p. ex., 2013) et est définie comme l’inclusion dans les activités d’innovation de groupes d’individus en difficulté économique et sociale n’entrant pas dans la norme « officielle » d’accumulation et de profit. D’après ces auteurs, l’innovation inclusive concerne principalement les pauvres ou individus à faibles revenus, la majorité des femmes, les handicapés, les minorités ethniques ou, encore, les entrepreneurs informels. D’autres définitions ont été plus récemment proposées, comme des formes d’innovation développant des mécanismes offrant non seulement un prix abordable aux besoins des personnes à faible revenu, mais aussi renforçant leurs capacités et améliorant leur autonomie et leur bien-être (Mortazavi et al., 2021). En outre, l’innovation inclusive vise à atteindre un développement équitable, une cohésion économique et sociale, une forme de bien-être et d’amélioration du niveau de vie. Ses objectifs sont multi-dimensionnels, assurant valeurs, éthique, justice sociale et cohésion. Au final, l’inclusion est indissociable de la manière dont on conçoit le type de société et de bien-être que l’on souhaite et de la manière dont on envisage le « vivre ensemble ». On y trouve la lutte contre les inégalités, l’inclusion dans la mise en œuvre de la politique socio-économique des catégories sociales marginalisées et la réduction des écarts de capacités humaines représentés par les déterminants des chances de vie humaine (Hongoro, 2022).

L’innovation inclusive est caractérisée par de nombreuses formes, sur différentes échelles. Elle peut être décomposée en process ou en résolution de problèmes. Elle est caractérisée en fonction du degré d’implication qu’elle réalise dans la société. L’inclusion peut être « passive » ou « active » selon le degré d’implication des individus et des communautés dans le développement économique et la cohésion sociale. L’inclusion passive consiste à réduire les inégalités de revenus, à créer des emplois et des incitations pour augmenter les revenus des défavorisés. L’inclusion active admet une dimension plus large dans laquelle les segments exclus de la société doivent participer directement, par leurs droits........

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