Il est temps de renverser la marche de la désindustrialisation du Canada
Si Doug Ford et les conservateurs de l’Ontario convoquent la population aux urnes ce mois-ci, c’est qu’une tempête économique se profile à l’horizon. Après tout, nous sommes à l’ère des phénomènes météorologiques extrêmes.
D’ores et déjà, le secteur privé canadien se prépare à transférer une grande partie de sa production aux États-Unis pour éviter les tarifs douaniers de 25 % que Donald Trump menace d’imposer aux produits canadiens. C’est bien sûr ce que veut Trump. Il répond aux attentes de ses partisans de la classe ouvrière, et c’est nous qui en payons le prix.
Au Canada, des centaines de milliers d’emplois seront perdus si le président met sa menace à exécution, et même dans le cas contraire, les disparitions d’emplois seront nombreuses.
L’objectif de Trump est de désindustrialiser le Canada, à moins bien sûr que nous acceptions de rejoindre les États-Unis en tant que 51e État. Il s’agit d’une guerre économique dans sa forme la plus cruelle. Comme l’affirme le président, les États-Unis n’ont pas besoin des Canadiens pour leur vendre des voitures ou d’autres produits manufacturés. Or, il est grand temps de renverser la marche de la désindustrialisation au Canada.
Le bouleversement qui nous attend rappelle le choc Nixon, mais en pire.
En août 1971, le président américain Richard Nixon avait décidé de bousculer le système monétaire mondial fondé sur des taux de change fixes et encouragé les multinationales américaines à rapatrier des emplois du secteur manufacturier. À cette fin, il avait imposé........
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