Il est urgent de renforcer le filet de sécurité sociale en culture en priorisant l’assurance-emploi
L’octroi des crédits additionnels au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) est une avancée majeure au cœur de la tempête qui ébranle les fondations mêmes de l’édifice culturel que la société québécoise considère comme un attribut de son caractère distinct.
Cette victoire à l’arraché est attribuable au Front commun pour les arts et à la mouvance qui s’est constituée autour de lui. L’action porteuse du ministre Mathieu Lacombe et la décision du gouvernement de répondre à la clameur de désespoir du milieu artistique à l’occasion du budget 2025 méritent aussi d’être vivement applaudies.
Évidemment, la crise que vit le secteur culturel québécois, et plus spécifiquement le milieu des arts, n’est pas pour autant réglée.
Les immenses défis reliés à l’éducation et à la transmission culturelles, à l’accès aux œuvres artistiques et littéraires pour toutes les couches de la population sur notre vaste territoire et à la cohérence des investissements publics dans l’ensemble de l’écosystème culturel, demeurent.
Le fonctionnement même du secteur culturel s’éloigne dangereusement des principes du développement durable. On en vient à considérer la précarité socioprofessionnelle des artistes comme une fatalité. Dans un contexte de disette relative, le travail artistique et technique tend à être considéré comme n’importe quel autre coût qu’il faut chercher à comprimer.
Réalistement, l’augmentation consentie au CALQ afin de maintenir à flot nos compagnies de création, nos........
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