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La danse des nations

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23.02.2025

Samedi soir dernier, au Centre Bell, y avait pas grand-chose à faire

On a dit « on fait une danse », on s’est trouvé des partenaires

Pis là, la soirée commence, c’était vers 8 h.

Des couples se sont formés. Neuf secondes de jouées, trois batailles à coups de poing. Les neuf secondes qui ébranlèrent le monde du hockey.

Mettant la table pour la finale de jeudi, ce premier choc entre les équipes du Canada et des États-Unis à la Confrontation des 4 nations — même les snobs qui lèvent le nez sur notre sport national en ont maintenant entendu parler — nous avait déjà rappelé que deux conceptions philosophiques cohabitent sur les patinoires de l’Amérique comme dans l’histoire de ce jeu aussi canadien que le sirop de poteau qu’est le hockey sur glace.

Au départ, cette compétition d’un format nouveau se voulait une simple tentative de remplacer l’endormant match des étoiles de la Ligue nationale de hockey (LNH), cette récréation annuelle dépourvue d’enjeu notable, par une formule gagnante. Ce que nous avons eu, c’est un tournoi qui a déchaîné les passions et forcé les connaisseurs à remonter jusqu’à la mythique Série du siècle de 1972 pour trouver des points de comparaison.

Dans le hockey de la guerre froide, deux systèmes politiques autant que sportifs s’affrontaient. Les Soviétiques incarnaient alors le « beau jeu », fondé sur la circulation de la rondelle et la cohésion tactique. De son côté, le hockey nord-américain était........

© Le Devoir