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Haïr?

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04.05.2025

Il paraît que des lecteurs m’ont reproché de vouloir troubler la félicité des partisans du Canadien en lançant, dans cette mare paisible qu’est la conscience du sportif de salon, un pavé ukrainien taché de sang alors que le « Tsar » Ovechkin allait se pointer en ville. Comme si c’était le genre de cette page de cracher dans la soupe aux pois !

N’ai-je pas moi-même assez payé de ma personne depuis deux mois, en heures de sofa non rémunérées, en commençant Le Journal de Montréal par la fin et en consacrant cette quatrième chronique de suite au chapitre de la Quête de la Coupe no 25 en train de s’écrire ?

Si j’ai ramené le spectre de cette nation martyre sur des glaces nord-américaines, c’était sans doute pour me chercher des raisons de détester l’ovni « Ovi » au moins autant que je l’admire. Car on est bien obligé de l’admirer, ce vieux guerrier blanchi sous le harnois, plus grand buteur de l’histoire, cette machine biologique qui roule depuis 20 ans au rythme de 45 buts par saison en moyenne, et qui vient encore de franchir ce cap dont les Glorieux de l’ère post-Damphousse ne peuvent que rêver, celui des 40 tirs payants, à l’âge vénérable de 39 ans !

Or, cet athlète exceptionnel n’est pas seulement russe, il est aussi un ardent partisan de l’autocrate qui a présidé à l’annexion de la Crimée et à l’invasion de l’Ukraine, au point d’avoir créé, en 2017, un mouvement politique, l’Équipe Poutine, pour favoriser la réélection de ce président-à-vie-ou-tout-comme dont il est, dit-on, un ami personnel. Et voici l’endroit tout désigné pour écrire : nul n’est parfait.

Cela dit, les amateurs de hockey du Québec n’allaient pas tarder à se découvrir des raisons plus locales de haïr le capitaine des Capitals de........

© Le Devoir