Suivre les audiences de la commission Gallant, qui se penche sur le fiasco SAAQclic, peut donner le sentiment d’être revenu en 2012, au temps de la commission Charbonneau.

Il y a ces perles lancées à l’occasion par des témoins à l’air désinvolte, comme François Geoffrion, ancien membre du conseil d’administration de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), qui a déclaré que la société d’État s’était « fourrée deux fois », ou Guy Morneau, ex-président du conseil d’administration de la SAAQ, qui a déclaré qu’« un dépassement de coûts de 300 millions […] [je ne suis] pas sûr que ça va empêcher la Terre de tourner ».

Ajoutez des couteaux qui volent bas, des trous de mémoire, des liens insoupçonnés entre certains acteurs de l’affaire et des politiciens qui avaient été mis au courant des problèmes alors qu’ils jurent le contraire depuis, et il y a de quoi éprouver un sentiment de déjà-vu. D’autant plus que le juge Denis Gallant, qui préside la commission, était l’une des têtes d’affiche de la commission Charbonneau… à laquelle ont d’ailleurs travaillé pas moins de 11 membres de son équipe.

Alors que la quatrième semaine d’audiences de la commission se termine, un portrait peu reluisant se dessine, celui d’une société d’État........

© Le Devoir