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Un mince aperçu de la politique climatique de Poilievre

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20.04.2025

Dans une campagne qui a évité le sujet autant que possible, il n’est pas surprenant que le changement climatique n’ait pas été le thème principal des débats des chefs cette semaine.

La performance de Poilievre n’a pas non plus fait sensation, même si les Canadiens ont pu voir une version plus douce que d’habitude du chef conservateur, qui a failli verser une larme lors de son discours de clôture, chargé d’émotion, le deuxième soir.

Non, le principal rebondissement de toute cette affaire n’avait rien à voir avec les quatre leaders présents sur scène, mais concernait plutôt le journalisme, ou plutôt les « médias » : il s’agit du détournement des points de presse post-débat par Rebel News.

Tout a commencé mercredi matin, quelques heures avant le début du premier débat, lorsque la Commission des débats des chefs a annoncé que cinq employés de Rebel News auraient le droit d’interroger les chefs après la joute. (La plupart des organes de presse n’ont droit qu’à un seul journaliste chacun.) Rebel News avait poursuivi la commission en justice après s’être vu refuser l’accès, puis elle lui a accordé ce droit afin d’éviter une injonction judiciaire.

Il est apparu par la suite que Rebel News Network Ltd., propriété de son fondateur, Ezra Levant, ainsi que ForCanada, un autre groupe qu’il dirige, s’étaient enregistrés en tant que tiers pour cette campagne électorale, un statut officiel qui leur permet de collecter des fonds et de dépenser de l’argent pour faire de la publicité pour le Parti conservateur. Cela signifie que Rebel n’agissait pas en tant qu’organisme journalistique, mais plutôt en tant que groupe de défense partisan, ce qui aurait dû le disqualifier de toute participation à la mêlée, selon les règles électorales canadiennes. Malheureusement, la commission électorale n’a appris que Rebel agissait en tant que tiers que lorsqu’il était trop tard. (Le camion appartenant à ForCanada qui circulait à l’extérieur et affichait des publicités attaquant Carney aurait pu être un indice.)

Après le débat en français, le personnel de Rebel a posé plus de questions que quiconque. Il a posé des questions telles que « combien y a-t-il de genres ? » à Mark Carney, dont la fille a reçu des soins d’affirmation du genre, ou a demandé aux chefs de condamner la « christophobie » qui sévit apparemment au Canada. Après que Singh eut refusé de répondre à ces........

© Le Devoir