Fausses économies à la pompe
En modifiant le projet de loi 69 afin de retirer le prix plancher de l’essence, la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, souhaite « encourager la concurrence et, ultimement, faire en sorte que les consommateurs paient le meilleur prix possible à la pompe ».
Présentée comme une mesure pour réduire les prix, cette décision risque de ne pas contribuer de façon importante à une diminution durable des prix à la pompe, mais détourne surtout l’attention du public des véritables enjeux ayant trait à la tarification des carburants fossiles.
La politique du prix plancher sur l’essence de 1997 fut mise en place pour favoriser les petits détaillants et limiter la concurrence déloyale plutôt que comme une mesure de protection du consommateur.
Les études économiques réalisées sur le sujet montrent que le prix plancher n’est pas lié à une augmentation du prix à la pompe. Son abolition pourrait donc fragiliser les petits joueurs, sans pour autant garantir des économies substantielles pour les automobilistes.
Il est important de clarifier la situation concernant la tarification du carbone au Québec. Alors que la taxe fédérale récemment abolie dans les autres provinces s’élevait à 19 ¢ le litre, la tarification........
© Le Devoir
