Le jeune professeur de littérature Sébastien Riquier, qui confiait en début de campagne avoir l’impression que son vote ne comptait pas1, a changé son fusil d’épaule et nous explique pourquoi.

Il fut un temps où je clamais haut et fort qu’annuler son vote constituait un acte de résistance nécessaire. Je tenais cette position avec la rigueur d’un dogme : voter dans un système déformant, c’était se faire complice d’une mascarade.

Un parti qui rafle la majorité des sièges avec moins de la moitié des voix ? C’est un tour de passe-passe statistique, une insulte à l’arithmétique démocratique.

Aujourd’hui encore, je suis convaincu que notre mode de scrutin trahit la volonté populaire. Toutefois, cette fois-ci, je vais voter. Ce........

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