Double pari géopolitique
Le 30 mars, le président des États-Unis, Donald Trump, a brandi la menace de frappes militaires et de sanctions secondaires contre l’Iran, conditionnant leur levée à la conclusion d’un nouvel accord nucléaire avec Washington. Téhéran, fidèle à sa ligne, a aussitôt rejeté l’idée de pourparlers directs sous contrainte, tout en laissant la porte ouverte à des discussions indirectes.
Une semaine plus tard, la Maison-Blanche a annoncé la tenue de rencontres directes entre responsables américains et iraniens, centrées sur les ambitions nucléaires de l’Iran tout en ajoutant que, faute d’accord, « l’Iran se retrouverait en grand danger ». Ces atermoiements entre posture intransigeante et tentatives diplomatiques suscitent des interrogations sur la logique sous-jacente de la politique iranienne de l’administration Trump.
Une question cruciale se pose : Donald Trump est-il réellement prêt à engager une action militaire contre l’Iran ? Depuis le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, son administration a redoublé de sanctions et renforcé la pression militaire, allant jusqu’à prolonger la présence américaine au Moyen-Orient. Nombre de voix, y compris au sein du camp conservateur, sonnent l’alerte sur les risques d’une escalade incontrôlable.
Mais fidèle à sa méthode, Trump persiste dans une approche résolument transactionnelle. Sur le dossier nucléaire iranien, sa stratégie........
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