La souveraineté du Canada au XXIe siècle ne sera possible que si nous trouvons le moyen d’allier notre puissance énergétique à une nouvelle souveraineté numérique.

En tant qu’ancien président du conseil d’administration d’Hydro-Québec, j’ai pu constater que la construction d’infrastructures énergétiques dans le corridor est-ouest du Canada était souvent plus ardue que de développer des projets avec les États-Unis. Cette expérience m’a appris une dure leçon : si nous souhaitons vraiment être maîtres chez nous, le Canada a besoin d’une vision plus intégrée et stratégique. Et aujourd’hui, cette vision doit aller au-delà de l’énergie seule.

La même électricité qui alimente nos foyers et nos industries sécurise également nos banques, propulse notre intelligence artificielle (IA), soutient les services publics et assure la défense nationale. Pourtant, le Canada continue de considérer l’énergie et l’infrastructure numérique comme des domaines stratégiques distincts.

Cette fragmentation est dépassée. Ces systèmes sont profondément liés – et notre avenir dépend d’une stratégie nationale qui intègre pleinement énergie et numérique.

Les centres de données, l’infonuagique, la cybersécurité, l’IA, etc. doivent être physiquement situés au Canada, régis par les lois canadiennes et alimentés par l’énergie canadienne. Ce n’est pas seulement une question de cybersécurité.

Il s’agit de nous assurer que nos données les plus essentielles – dossiers financiers, systèmes de santé, communications militaires et services publics – ne soient pas soumises à........

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