Un pontificat jazz ?
Plutôt que d’imposer une unanimité qui n’aurait été que de façade, le pape François a su reconnaître que des voix divergentes existent dans l’Église catholique, et il est permis d’espérer que son successeur suivra cette voie, écrit l’auteur.
Nous avons un nouveau pape : Léon XIV ! Succédant à un pontife haut en couleur, adepte du coup de pied dans la fourmilière, quel sera son style pour diriger la barque de saint Pierre et inspirer le milliard de catholiques à travers le monde ?
Lorsque Jorge Bergoglio fut élu pape en 2013, je pensais que sa mission principale serait d’agir en chef d’orchestre, tant les divisions au sein de l’Église allaient croissant, et qu’un équilibre devait être trouvé entre un catholicisme occidental en déclin et celui, en plein essor, du Sud.
Le pape François n’a finalement pas gouverné de cette manière. Plutôt que de chercher à tout prix une harmonie qui n’aurait été qu’apparente, il a choisi d’assumer ouvertement les tensions qui traversent l’Église et nos sociétés : il les a exposées à la lumière, pour que nul ne puisse feindre d’ignorer leur existence.
Parmi bien des exemples, retenons celui de l’homosexualité. Depuis des décennies, l’Église transpirait le malaise – et l’hypocrisie – à ce sujet. En........
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