Pour un astro-environnementalisme canadien
L’actualité spatiale récente, qu’il s’agisse des astronautes coincés à bord de la Station spatiale ou du bref voyage orbital de Katy Perry, détourne l’attention d’une révolution en cours : la prolifération fulgurante des satellites. On en dénombre déjà plus de 14 000 et leur nombre augmente à un rythme exponentiel.
Cette année seulement, on en lancera plus que durant l’ensemble des 50 années qui ont suivi le lancement de Spoutnik en 1957.
Cette explosion du nombre de satellites a d’importantes répercussions sur les écosystèmes terrestres, en particulier au Canada. Dans ce contexte, le gouvernement canadien doit jouer un rôle de leader pour une gouvernance écologique des orbites. Il ne peut abandonner cette responsabilité aux autres gouvernements ou aux entreprises étrangères.
On assiste à une véritable ruée vers les orbites basses, situées entre 100 et 2000 km d’altitude. Le meneur est SpaceX et sa constellation Starlink, qui offre un accès internet plus fiable, rapide et abordable que les anciens systèmes en orbite haute. Starlink compte déjà plus de 7000 satellites et prévoit en déployer 30 000 autres. Cela représentera à terme une masse de 3000 tonnes filant à 27 000 km/h autour de la Terre !
Plusieurs autres concurrents se disputent les........
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