Il est impératif de repenser notre modèle patronal-syndical
Le modèle patronal-syndical canadien est un legs de la loi Wagner de 1935 qui, signée par Franklin D. Roosevelt, entendait régler des problèmes de relations de travail qui avaient pris naissance dans les manufactures américaines au XIXe siècle.
Au Québec, ce modèle a produit des bénéfices pour la classe moyenne spécialement pendant les 30 glorieuses (1950-1980). Il a stimulé la capacité de consommation et favorisé la croissance économique. Il contribua en outre au caractère distinctif du Québec et fut un vecteur de richesse collective, du moins pour ses membres et, dans une moindre mesure, par voie d’incidence, pour les non-syndiqués.
Toutefois, notre système de relations de travail montre des limites de plus en plus apparentes face aux nouveaux défis de la société contemporaine. D’abord des multinationales comme Amazon ont adopté des modèles de production flexible qui évacuent d’emblée notre formule syndicale.
Ces patrons lui attribuent un contre-pouvoir ayant des effets dévastateurs sur la pérennité de leur entreprise. En outre, la protection syndicale n’entre pas (ou peu) chez les travailleurs atypiques, issus de l’ubérisation........
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