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Le français de Mark Carney… est meilleur que le mien

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17.04.2025

Le restaurateur David Ferguson, anglophone vivant à Montréal et amant de la culture québécoise, constate que les barrières linguistiques ne sont plus tout à fait ce qu’elles étaient

Une explication de la montée dans les sondages au Québec de Mark Carney, une personne intelligente, mais peu à l’aise en français et qui multiplie les gaffes, est la menace existentielle que notre voisin du Sud fait peser sur le Canada.

Le même genre de craintes qui ont engendré le mariage de convenance et d’autodéfense entre les Français et les Anglais en 1867 face à l’impérialisme américain naissant.

Cela semble être une explication pragmatique, même si elle ignore le fait que le Parti québécois est en avance dans les sondages en vue des prochaines élections provinciales.

Cependant, je crois qu’il y a une autre raison pour laquelle M. Carney s’en sort mieux que prévu au Québec : les lignes de démarcation entre les deux solitudes traditionnelles au Canada se sont adoucies à mesure que le paysage médiatique a changé ; l’« autre » est devenu plus transparent.

En tant qu’anglophone, avec moins de compétences en français que M. Carney, j’ai constaté comment ce changement dans les médias a, pour moi, ouvert des portes sur la vie québécoise. Et d’une manière amusante, ma propre histoire peut peut-être nous aider à comprendre l’étrangeté politique dans laquelle nous nous trouvons.

Né et élevé en Ontario, affecté par des troubles d’apprentissage (dont la dyslexie auditive), on m’a dit d’abandonner les cours de français en troisième secondaire. « Tu ne pourras jamais le parler, et tu n’en auras jamais besoin........

© La Presse