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La parole aux victimes (et à point nommé)

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09.05.2025

Le procès de Pierre Ny St-Amand suscite de vives réactions. Comme père et grand-père, j’imagine à peine le traumatisme que vivent les victimes. Leur douleur mérite notre respect et notre solidarité.

Elle mérite aussi des explications claires sur la nature du processus judiciaire qui se déploie une fois les accusations déposées, sur le rôle des différents intervenants et sur la place qu’y occupent les victimes. En effet, certains trouvent « absurde » que les victimes ne puissent se faire entendre qu’une fois le verdict rendu, au moment où le juge doit déterminer la peine à rendre. Ils en cherchent la logique⁠1. Permettez-moi de tenter de l’expliquer.

Le procès civil oppose généralement des individus autour de réclamations privées, tandis que le procès criminel oppose l’État à des individus pour une atteinte à l’ordre public qualifiée de crime.

En d’autres termes, le système de justice criminelle s’intéresse à des comportements que la société dans son ensemble réprouve. Le débat dépasse les seules parties en cause et vise l’intérêt général de la société, ce qui ne signifie pas qu’il ignore les victimes.

Plutôt,........

© La Presse