Le 1ᵉʳ novembre 2024, une tragédie a frappé Novi Sad, la deuxième ville de Serbie : l’auvent en béton situé au-dessus de l’aire d’attente extérieure de la gare ferroviaire, récemment rénovée et rouverte au public quatre mois plus tôt, s’est effondré. Quinze personnes innocentes ont perdu la vie.

Saisis d’effroi et brisés par le deuil, des citoyens sont descendus dans les rues de nombreuses villes du pays pour rendre hommage aux victimes et exprimer leur indignation. Ils ont réclamé une enquête rapide de la justice et de la police, ainsi que la transparence sur les contrats conclus entre les entreprises, les professionnels et les ministres responsables du projet. Ils ont aussi exigé la publication des coûts des travaux et des preuves de l’utilisation légitime de l’argent public.

Au lieu de se joindre à la douleur nationale et de promettre de faire toute la lumière sur ce drame, le président Aleksandar Vučić et son premier ministre ont préféré nier toute responsabilité.

Leur attitude défensive et leur arrogance ont accentué une fracture sociale déjà profonde.

PHOTO ZORANA JEVTIC, ARCHIVES REUTERS

Secouristes à l’œuvre à la gare de Novi Sad, en Serbie, le 1er novembre 2024

Sans réponse adéquate, se sentant trahis et ignorés,........

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