Avec ses droits de douane et sa volonté de faire du Canada le 51e État américain, Donald Trump a provoqué un élan de patriotisme d’un océan à l’autre. Sommes-nous plus canadiens que jamais ? Sans doute, mais à Toronto, ce mouvement révèle certains paradoxes…

S’il y a quelque chose qui incarne la culture pop américaine au même titre que, disons, un Big Mac, c’est bien la lutte de la World Wrestling Entertainment (WWE).

C’est pourquoi, lors du gala Elimination Chamber qui a rassemblé plus de 38 000 spectateurs à Toronto au début du mois, je m’attendais à ce que le public se garde une petite gêne avant de huer l’hymne national des États-Unis… mais finalement, non. Un retournement de script plutôt ironique, n’est-ce pas ?

J’aimerais bien vous dire que je me suis empêché d’assister au plus gros spectacle de lutte sur le sol canadien depuis des années par souci de boycottage patriotique, mais ce sont plutôt les prix des billets qui m’ont refroidi.

Depuis que j’ai déménagé à Toronto, j’avoue que j’ai souvent profité de l’offre abondante de chaînes américaines, sans équivalent dans toute autre ville du pays.

J’ai fait la file au Shake Shack une semaine après l’ouverture ; j’ai emmené ma mère au seul Cheesecake Factory canadien pour nous rappeler des souvenirs d’enfance de la Floride ; et je me suis même rendu au « château » de Medieval Times pour l’anniversaire d’une amie, un souper-spectacle........

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