De l’ombre sur l’avenir
Les loyers ont diminué à Toronto au cours de la dernière année, mais un logement de deux chambres s’y loue encore en moyenne 2929 $ par mois, selon le site Rentals.ca, contre 2236 $ à Montréal. Dans l’une ou l’autre ville, malgré la baisse, suivre le sage conseil de renoncer aux lattes et aux toasts à l’avocat ne suffit pas.
Que ce soit pour aider les locataires, les aspirants propriétaires, ou les personnes en situation d’itinérance, les partis engagés dans la campagne électorale qui se termine ce lundi s’entendent sur au moins une chose : l’essentiel de la solution passe par l’augmentation de l’offre. Il faut bâtir plus de logements, plus rapidement.
Mais comment rallier tout le monde ?
Encore récemment, Philippe Teisceira-Lessard rapportait ce qu’on entend trop souvent : des citoyens, cette fois-ci dans Rosemont, ont réussi à faire dérailler un projet de 50 logements, notamment parce qu’ils craignaient de « perdre leur ensoleillement »1.
Ici à Toronto, l’ensoleillement fait aussi couramment jaser. Il y a un peu plus d’un an, le Globe and Mail publiait un article fort pertinent sur les contradictions de la règle dite « no net new shadow » (« aucune nouvelle ombre nette ») dans un contexte de réchauffement climatique2. L’ombre peut désormais être perçue non plus comme une nuisance, mais un bienfait.
Dans leurs versions modernes, les réglementations sur l’ombre urbaine ont été principalement façonnées par deux grandes influences : le Zoning Resolution de 1916 à New York et le Rights of Light Act de 1959 à Londres.
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