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« Else » de Thibaut Emin : « Le film est une métaphore, il s’agit de dépasser l’identité pour embrasser l’altérité»

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30.05.2025

Fable onirique au service d’un cinéma fantastique du dépassement de l’individualisme, « Else » est une réussite graphique qui pose des questions de société.

Anx (Matthieu Sampeur) est un homme complexe et complexé, qui rencontre Cass (Edith Proust, de la Comédie française) alors qu’éclate une épidémie mondiale qui fait fusionner les gens avec des objets de leur entourage. Mais ils ne peuvent rester indéfiniment enfermés dans leur appartement… Else commence comme un film apocalyptique post-Covid. Il n’en est rien, puisqu’il a été écrit et tourné avant 2020.

D’ailleurs, il vire rapidement à la fable onirique, porté par de sublimes images et un propos original qui en décontenancera plus d’un. C’est qu’on ne peut prétendre dès le début avoir tout compris à Else, qui prend parfois d’étonnantes directions. Son réalisateur, Thibault Emin, rencontré lors de l’édition 2025 du Festival du film fantastique de Gérardmer, nous livre quelques secrets sur son œuvre.

On voit pas mal de courts-métrages fantastiques français, mais pas énormément de longs-métrages (un seul sur les neuf en compétition en 2025). Il y a une difficulté particulière à produire un long fantastique ?

Je n’avais jamais réussi à placer un court-métrage à Gérardmer, alors y être sélectionné pour un long, c’est inespéré. Oui, c’est compliqué à financer, c’est pour ça que le film a mis 14 ans à se faire. En plus d’être un film de genre, il sort........

© L'Humanité