Démocraties en danger : pourquoi nous minimisons les risques, selon les sciences du comportement
La psychologie sociale explique pourquoi le risque d’effondrement démocratique n’est pas suffisamment pris au sérieux par les populations qui vivent en démocratie depuis longtemps. Quels outils mobiliser pour amener à une prise de conscience ?
La chute du mur de Berlin en 1989 a ouvert la voie à la démocratisation de nombreux pays d’Europe de l’Est et a triomphalement inauguré l’ère de la démocratie libérale mondiale que certains universitaires ont célébrée comme « la fin de l’histoire ». L’idée était que l’histoire politique de l’humanité aurait suivi une progression inéluctable, culminant avec la démocratie libérale occidentale, perçue comme le point final d’une forme sécurisée de gouvernement. Malheureusement, les événements se sont déroulés quelque peu différemment.
Les 20 dernières années n’ont pas suivi la trajectoire du progrès énoncé, encore moins marqué « la fin de l’histoire ». Le succès électoral croissant des partis d’extrême droite dans de nombreux pays occidentaux, de la France à la Finlande, des Pays-Bas à l’Allemagne, a transformé « la fin de l’histoire » en un possible écroulement de la démocratie.
Qu’est-ce qui pousse autant d’Européens à se détourner d’un système politique qui a permis de reconstruire le continent après la Seconde Guerre mondiale et de le transformer en marché unique le plus prospère au monde ?
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