EXPERT INVITÉ. Quand je pense à la CAQ, je pense à changement d’idées; à volteface; à un petit pas de recul. Je pense à rectifier sa position. Je pense à changer son fusil d’épaule. Je pense à tourner sa veste. Je pense à des ballons d’essai.

J’ai l’impression que nous sommes les cobayes d’un parti qui fonctionne par essai et erreur. Je ne souhaite pas généraliser ma pensée, mais il me semble que l’on n’avance pas très vite lorsque l’on fait un pas en avant et deux en arrière!

En mai 2018, l’image est forte. Poussé par le chef péquiste de l’époque, Jean-François Lisée, et le co-porte-parole solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, François Legault, tout sourire et la main sur le cœur, s’apprête à apposer sa signature puisqu’il s’engage à déposer un projet de loi afin de corriger la distorsion entre le pourcentage de votes et le pourcentage de sièges recueillis par chacun des partis politiques. Promis depuis des décennies, et promesse électorale de François Legault, le scrutin proportionnel mixte a officiellement été abandonné en 2021 par ce dernier alors qu’il faisant semblant d’être triste en se défendant que ça n’intéressait plus la population, qui avait pourtant signalée son désire quelques semaines plus tôt.

En mars 2019, coup de théâtre à l’Assemblée nationale, alors que Legault a décidé de faire une volteface dans le dossier des trop-perçus d’Hydro-Québec. La CAQ avait promis de redonner 100% des trop-perçus aux Québécois. L’idée semblait bonne, mais certaines personnes lui ont dit le contraire, donc Legault a abandonné l’idée.

Ces dernières années, après........

© Les Affaires