Dix ans après Angela Merkel, la déshumanisation du migrant
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Avec dix ans de recul, les trois mots prononcés en 2015 par Angela Merkel en pleine crise migratoire, «Wir schaffen das» (Nous y arriverons) paraissent irréels. Tout dirigeant occidental qui laisserait entendre aujourd’hui, comme la chancelière allemande à l’époque, que son pays pourrait absorber plus d’un million de migrants en provenance de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan commettrait un quasi-suicide politique. Le migrant illégal, mais aussi parfois légal, comme aux Etats-Unis, est devenu le bouc émissaire tout désigné des maux contemporains et le fonds de commerce idéal du national-populisme.
En Allemagne, la forte montée du parti d’extrême........
© Le Temps
