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Traditionnellement, les conseillers fédéraux attendent 100 jours pour un premier état des lieux. Le nouveau chef du Département de la défense Martin Pfister (Le Centre) s’est livré à un exercice de communication pour symboliser l’homme pressé: il l’a fait après 50 jours. Du côté de Benoît Gaillard, les choses sont allées encore plus vite. Quelques jours en mai, puis maintenant sa première vraie session, et le Lausannois semble déjà comme un poisson dans l’eau. Il faut admettre qu’il a eu le temps de se préparer: son élection était attendue en 2023. Premier vient-ensuite, il aura finalement dû patienter jusqu’au départ de Roger Nordmann pour entrer au Conseil national.

Un petit nouveau sous la Coupole, mais un vieux briscard de la politique, comme élu et en coulisses. A l’Union syndicale suisse (USS), il a été l’une des chevilles ouvrières de la campagne victorieuse en faveur de la 13e rente de l’Assurance-vieillesse et survivants.

L’homme est prêt mais ne cache pas une certaine émotion: «Il y a un certain poids des responsabilités qu’on ressent assez fort en arrivant ici, le nombre de dossiers aussi, le sérieux du fonctionnement de l’institution. C’est très impressionnant. A chaque fois que j’entre dans ce palais, j’essaie de penser à ceux qui ont voté pour ma........

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