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Chamane, que dis-tu de notre époque?

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13.04.2025

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Que reste-t-il du chamanisme? Dans certaines régions du monde, des pratiques spirituelles vernaculaires ont survécu à la répression coloniale et connaissent un deuxième souffle. L’Occident, pendant ce temps, en a fait une offre de développement personnel comme une autre. Pour mieux comprendre ce phénomène, le magazine T est parti à la rencontre de chamanes aux quatre coins du globe.

Pourquoi faudrait-il s’intéresser au chamanisme? A l’heure de la montée des totalitarismes, du réarmement de l’Europe et de la fin de l’atlantisme. A l’heure où les économies se crispent et l’inflation étrangle les familles. A l’heure où la cryosphère disparaît sous l’effet d’un climat déréglé, où les eaux montent et les forêts brûlent. On pourrait se dire que le chamanisme, c’est l’an quarante de l’info.

Et pourtant. Comme le relevait récemment une collègue (quadragénaire, milieu urbain, classe moyenne supérieure), «c’est pas possible, tout le monde fait du chamanisme! Autour de moi, j’entends sans arrêt parler de petits rituels au tambour dans la forêt, ça m’agace, c’est ridicule». Et en effet, voilà bien une demi-douzaine d’années que le chamanisme a intégré en Occident le hit-parade des spiritualités alternatives et autres pratiques de développement personnel, aux côtés du yoga, de la méditation, et des bols chantants tibétains.

Il faudrait donc s’y intéresser, d’abord, pour tenter de se remettre les idées en place. Le chamanisme désigne aussi et surtout une multitude de pratiques vernaculaires qui, en ce moment même, agonisent, persistent et renaissent sur tous les continents.

On s’y intéressera aussi parce que si vraiment «tout le monde» fait du chamanisme, c’est donc qu’il y a une vie en dehors des vingt-cinq minutes grand max que les gens normaux sont prêts à consacrer........

© Le Temps