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Un bouc émissaire nommé «cellulaire»

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06.05.2025

Alors que le gouvernement du Québec confirme sa volonté d’interdire les téléphones cellulaires dans l’ensemble des écoles dès l’automne prochain, l’Association québécoise des utilisateurs d’outils technologiques à des fins pédagogiques et sociales (AQUOPS) tire la sonnette d’alarme. 

Ce n’est pas en bannissant un outil qu’on apprend à s’en servir. En interdisant les cellulaires à l’école, on choisit de contourner une occasion éducative précieuse: celle d’accompagner les jeunes dans le développement d’un usage réfléchi, modéré et responsable de cette technologie. Cette orientation soulève une question de fond: voulons-nous former des citoyennes et citoyens outillés pour naviguer dans un monde numérique, ou simplement remettre une difficulté à plus tard? Car si les ados entretiennent parfois une relation jugée excessive avec leur cellulaire, cela reflète aussi les usages des adultes qui les entourent. Ce choix de l’interdire semble donc davantage refléter un inconfort face à une technologie dont l’intégration en milieu scolaire demeure complexe.

Au lieu d’éduquer, on blâme. Au lieu d’accompagner, on interdit. Ce faisant, on prive aussi les élèves des usages pédagogiques d’un outil qui permet, entre autres, de capter des images lors d’activités extérieures, de consulter un agenda numérique, de visiter des musées virtuels ou de répondre à des questions interactives en........

© Le Journal de Québec