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Abolissons les PREM si l’on veut améliorer l’accès aux services médicaux

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28.02.2025

Pendant que le gouvernement s’acharne à multiplier les contraintes administratives pesant sur les médecins, il refuse de s’attaquer aux véritables causes de la crise en santé. Lors des consultations sur le projet de loi 83, plusieurs groupes ont désigné les plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM) comme des freins à l’attractivité de la profession et des raisons qui poussent de plus en plus de médecins vers le privé ou hors province.

C’est le jour de la marmotte en santé : Montréal et ses citoyens sont condamnés à revivre le même échec année après année.

Le 19 juin dernier, nous avons — encore une fois — tiré la sonnette d’alarme dans une lettre ouverte dénonçant les effets désastreux du PREM en médecine de famille. En effet, alors que l’obligation, depuis 2003, de détenir un PREM devait permettre la répartition des nouveaux médecins de famille dans toutes les régions du Québec, on sait maintenant qu’elle n’a fait qu’alimenter un quadruple exode :

1. Une vague de départs à la retraite imminente. Près du tiers des médecins montréalais approchent l’âge de la retraite. Face à une surcharge de travail et à des contraintes administratives étouffantes, plusieurs accélèrent leur départ. On ne pourra combler ce gouffre qu’en attirant un nombre bien plus important d’étudiants en médecine de famille qu’à l’heure actuelle.

2. Une médecine de famille délaissée au profit des autres spécialités. Les étudiants en médecine boudent la médecine familiale, jugée trop contraignante et peu valorisée. Cette année encore, 75 postes en médecine familiale sont restés vacants au Québec, soit la majorité des 87 postes non pourvus au Canada. Depuis 10 ans, plus de 700 postes n’ont pas été pourvus, une statistique accablante qui empêche plusieurs centaines de milliers de patients d’avoir accès à un........

© Le Devoir