Liquider la question palestinienne… et le droit international
Quand on a demandé à notre nouveau premier ministre, Mark Carney, ce qu’il pensait du plan du président états-unien d’annexer le Canada, il a répondu : « c’est fou, it’s crazy, point final ». Mais Donald Trump ne recule pas devant ce genre de folies. Il est le porte-parole d’un mouvement puissant qui veut détruire l’ordre international pour établir la loi de la jungle, plus favorable aux intérêts qu’il représente. Et cela ne se limite pas aux relations commerciales.
Une stratégie multidimensionnelle de liquidation de la « question palestinienne » se dessine clairement.
Alors que de plus en plus d’organisations internationales, comme Amnesty International ou Human Rights Watch, des experts indépendants et la rapporteuse des Nations unies pour les territoires occupés, Francesca Albanese, qualifient ce qui se passe à Gaza de génocide au grand jour, ce drame, quel que soit son nom, se poursuit sans opposition sérieuse des démocraties occidentales. Et les colons israéliens appuyés par les militaires attaquent depuis des mois et sans relâche les villages palestiniens en Cisjordanie pour s’emparer de leurs terres.
Des terrains en Cisjordanie occupée sont mis en vente au Canada et aux États-Unis, dans le cadre d’événements promotionnels organisés dans certaines synagogues. Et cela alors même que la Cour internationale de justice de La Haye a jugé il y a moins d’un an, à une forte majorité, que ces terres appartenaient et appartiennent toujours aux Palestiniens et qu’Israël doit s’en retirer sans délai. La chose est jugée. Il n’y a pas d’appel. On ne peut pas faire semblant que ce jugement n’existe pas même si la Cour n’a pas de police pour l’imposer.
Et voilà que le ministre israélien des Finances propose le déplacement forcé de 1 825 000 Palestiniens, pour tenter, plus brutalement encore, de liquider la question palestinienne. Le gouvernement israélien met........
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