Agir en temps de crise en misant sur la science
Depuis près de deux mois, l’entreprise scientifique est malmenée aux États-Unis. Coupes, mises à pied, interdictions, censures sont devenues des termes courants quand il est question de recherche et de science, ce qui en inquiète plusieurs. De plus, l’élimination précipitée de programmes et le gel de certains financements de la recherche relèvent souvent de l’idéologie politique plutôt que de l’évaluation structurée. Ce contexte préoccupe la communauté scientifique, ralentit les découvertes et affecte les projets de formation de toute une génération. En plus de l’effet démoralisant pour les chercheurs et chercheuses, on appréhende un impact important sur certains domaines, qui vont des changements climatiques et des énergies vertes à la santé publique et aux sciences sociales et humaines, pourtant si importantes pour notamment contrer la désinformation qui menace nos démocraties.
Si les économies de la planète n’ont jamais été aussi interreliées les unes aux autres sous le paradigme de la « mondialisation heureuse », on peut dire la même chose de l’entreprise scientifique : les collaborations scientifiques internationales ont atteint un niveau sans précédent. Si la communauté scientifique américaine collabore partout sur la planète, c’est le Canada qui arrive en tête de lice des pays ayant l’indice de collaborations internationales le plus élevé avec les États-Unis (NSF, avril 2023).
Comme cela est mentionné dans l’article « Uphold US-Canada science » paru........© Le Devoir
