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Pour la souveraineté de notre culture

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18.03.2025

Les grandes plateformes en ligne américaines monopolisent déjà les secteurs du film et de la musique populaire. Aujourd’hui, c’est au tour des arts de la scène de subir le même sort. En effet, une entreprise multimilliardaire américaine achète, dans de nombreux pays, des salles de spectacle, des festivals et des circuits de distribution. Elle crée également des agences de gestion d’artistes populaires (majoritairement américains) et en assure la promotion dans son réseau de salles, ce qui monopolise une grande partie du marché du divertissement.

Cette expansion se fait au détriment des artistes locaux et de tout l’écosystème culturel, que ce soit en France, en Angleterre, en Colombie ou au Canada. Les acteurs de l’industrie culturelle québécoise (et canadienne) tirent la sonnette d’alarme face à l’insuffisance du financement disponible, mais les gouvernements prétendent manquer de moyens. Pourtant, chaque année, des millions de dollars quittent le pays pour gonfler les profits de Live Nation et de ses filiales aux États-Unis.

Ces sommes proviennent en grande partie d’activités financées par des subventions publiques : des fonds issus du ministère de la Culture et des Communications, du ministère du Tourisme, de Patrimoine canadien et d’autres organismes gouvernementaux. Par un montage opaque, ces fonds transitent par des OBNL contrôlés par des entreprises à but lucratif, ce qui crée un détournement indirect des aides publiques vers des intérêts privés étrangers. Cette aberration doit cesser.

Le contrôle de Live Nation sur les festivals québécois est particulièrement........

© Le Devoir