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Sortons les trumpagandistes de nos médias

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02.03.2025

Assistons-nous à une montée de l’autoritarisme aux États-Unis ? Ne riez pas, c’est une vraie question.

Quoi, vous dites que Trump a entamé sa purge de la fonction publique et de l’armée, qu’il décrète par-dessus la tête du Congrès, qu’il défie les ordres des tribunaux, qu’il politise l’administration de la justice, qu’il a nommé une complotiste prorusse à la tête du renseignement américain, qu’il expulse des journalistes du Pentagone et de la Maison-Blanche pour les remplacer par des médias plus favorables, qu’il envisage un troisième mandat en faisant semblant de ne pas comprendre la Constitution — et qu’il a déjà des appuis en ce sens —, qu’il encense des dictateurs tout en menaçant à répétition des démocraties et en insultant ceux qui les dirigent, sans compter le salut nazi effectué par son principal conseiller, un admirateur avoué de l’extrême droite ?

Autoritariste, tout ça ? Vous sautez peut-être un peu vite aux conclusions !

En tout cas, lorsqu’un animateur d’un grand réseau d’ici a récemment posé la question, une analyste payée par le même média a été incapable de reconnaître l’évidence, vasouillant sur une supposée différence entre les comportements de Trump à l’échelle nationale et ceux qu’il entretient à l’international. Pourtant, l’autoritarisme s’exerce d’abord à l’interne par la prise de contrôle ou le contournement des institutions. Et c’est précisément ce qu’on documente aux États-Unis chaque jour.

Une autre commentatrice qui sévissait encore récemment à la télé — et qui trouvait notamment que le point de vue du propagandiste pro-Poutine Tucker Carlson méritait d’être entendu — a de son côté qualifié d’ « avancée majeure » sur X les conversations entre Trump et le Kremlin à propos de l’Ukraine. Volodymyr Zelensky pourrait ne pas être d’accord…

Dans un journal........

© Le Devoir