Après la hausse des investissements effectués en éducation dans les derniers budgets, un ralentissement draconien s’opère en éducation dans le budget 2025-2026, et la croissance de 2,2 % est bien en dessous de celle des coûts de système, évaluée à 4,7 %. Déjà que le précédent budget a été brutalement amputé de 400 millions de dollars pour l’entretien des écoles, nous ne pouvons accepter qu’après la dégradation des infrastructures scolaires, ce seront bientôt les services aux élèves qui seront atteints.

On nous répétera qu’aucun gouvernement n’a autant investi — ce qui est vrai, mais cela ne veut pas dire que c’est suffisant ni que l’on peut maintenant s’en détourner et revenir à un cycle d’austérité. Or, alors qu’il remet en question les indices de vétusté des bâtiments scolaires, le gouvernement semble ainsi vouloir se justifier et ralentir le pas.

Pis encore, concernant le fait que le nouveau Plan québécois des infrastructures ne comprend la construction que de deux écoles, en conférence de presse, pendant le huis clos, le ministre Julien a affirmé que c’était un effet de fin de cycle, que le gouvernement a construit tant d’écoles depuis son arrivée au pouvoir. Pourtant, le réseau des écoles publiques est en fait dans un moins bon état qu’il ne l’était il y a huit ans, lorsque la Coalition avenir Québec a pris les rênes.

La planification de l’entretien des écoles ne peut fonctionner par à-coups, elle fait partie de l’amont qui rend possibles les........

© Le Devoir