Le prochain gouvernement fédéral aura du pain sur la planche, car les défis ne manquent pas : la relation canado-américaine, un réinvestissement en défense et le risque d’une récession sont des priorités incontournables. L’Arctique canadien représente un défi particulier et nous en appelons au prochain gouvernement à sortir des représentations populaires dominantes qui n’analysent la région qu’à travers le prisme militaire ou sécuritaire.

L’acquisition de moyens militaires pour défendre l’Arctique canadien, qui pourrait faire l’objet des convoitises de la Russie, de la Chine et même des États-Unis, constitue certainement le poste budgétaire que l’opinion publique est le plus susceptible d’approuver dans la quête d’Ottawa pour atteindre la cible du 2 % du PIB fixée par l’OTAN.

Mais au-delà des enjeux de défense, il est impératif d’élargir la réflexion à des domaines structurels, comme l’environnement, les infrastructures, la résilience civile et la gouvernance. Du côté des infrastructures, l’absence de logements adéquats entraîne une série de problèmes sociaux graves (surpopulation, violences familiales, etc.) et a des conséquences sur la santé publique et sur l’éducation. Ces conditions fragilisent le tissu social, ce qui pourrait, à terme, affaiblir la souveraineté canadienne dans ses sous-régions arctiques déjà marquées par une faible densité démographique.

Des investissements dans........

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