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Un chien de ma chienne

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Le 22 novembre, à l’émission Tout peut arriver, Mariana Mazza était l’invitée de Marie-Louise Arsenault pour le segment « Exercice critique » lors duquel un artiste voit sa plus récente œuvre être critiquée en direct et dans sa face. Non complaisant, mais pas malveillant, le duo de critiques change d’une semaine à l’autre. J’ai un rapport assez bipolaire (tripolaire ?) avec ce segment. Une partie de moi trouve que l’artiste invité et les deux critiques font preuve de courage. Une autre partie de moi constate que ça donne de la bonne radio et aimerait même que ça brasse un peu plus. Une troisième partie de moi (l’éditrice) est dans tous ses états quand ses auteurs sont assis sur la chaise qui chauffe. D’ailleurs, mes poulains semblaient bien moins épouvantés que moi.

Certains artistes sont plus habiles, peut-être mieux outillés, que d’autres pour encaisser la critique. Patrick Senécal y était la semaine précédente pour son nouveau roman, Le M Club. Intrigué et curieux face aux commentaires des deux lecteurs-critiques, voire ouvert à remettre en question en direct à la radio certaines orientations données au roman, il s’en est très bien sorti en ne s’énervant pas. Ce doit être moins difficile à vivre quand on sait que des files de lecteurs enthousiastes se précipiteront à la librairie et dans les salons du livre, peu importe ce qu’on dira du livre. D’autres prennent ça un peu plus au premier degré — on sent que leur petit cœur bat vite et que leur ego n’aime pas ce qui arrive. Il y en a aussi qui........

© Le Devoir