BAnQ à vendre, une institution de moins en moins grande et une décision sans vision pour l’avenir
Dans le dossier de la vente des terrains de la Grande Bibliothèque à Hydro-Québec, un détail mentionné par Le Devoir retient l’attention : la présence de deux étages d’entreposage pour les documents de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) à l’intérieur du poste électrique. Cette décision soulève une question fondamentale : est-il acceptable de stocker les archives du Québec dans un tel environnement ?
Les ingénieurs eux-mêmes admettent que cette option « demande d’être étudiée », un aveu d’incertitude préoccupant. La conservation des archives nécessite des conditions rigoureuses en matière de température, d’humidité et de sécurité. Un poste électrique, même bien conçu, ne constitue pas un environnement optimal pour préserver à long terme des documents fragiles et essentiels à la mémoire collective.
Si BAnQ en arrive à une telle décision, c’est parce qu’elle fait face à un problème chronique de financement et d’espace d’entreposage, signalé depuis des années et toujours sans solution durable. La véritable question est donc : pourquoi en est-on rendu à une solution aussi discutable ?
Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a déjà minimisé l’incidence de cette vente sur l’avenir de la Grande Bibliothèque, affirmant que celle-ci n’a pas, à ce jour, de projet d’agrandissement. Ce raisonnement est inquiétant, car il sous-tend soit une méconnaissance du dossier, soit une négligence délibérée : BAnQ y est à l’étroit depuis son ouverture, en........
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