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Des livres dans mon salon

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Les livres, ce sont mes amis. J’en ai beaucoup, au garde-à-vous et sur le pied d’alerte. Et les amis de mes amis sont vos amis aussi. En voici une dizaine d’une mouture récente, qui a fait mon bonheur cet automne et tracera peut-être sa ligne de fuite jusqu’à vous.

Le roman graphique a le vent en poupe et l’illustratrice Aurore Juin compose aussi les textes de ses jolis dessins. J’ai adoré son petit livre si bien édité, qui m’a fait penser à ceux de la plasticienne Niki de Saint Phalle. Trois histoires autobiographiques, ici, dont une où l’autrice nous raconte son boulot de modèle nu (« Muse de personne »). « Avez-vous déjà dû rester nu et immobile plus d’un bref instant ? Qu’y a-t-il de plus subversif par les temps qui courent ? » Aurore aborde la question du consentement dans sa troisième histoire, d’où le titre de son livre à la fois charmant, féministe et troublant.

Éditions L’œil d’or

J’ai dévoré le récit de Pascale en un jour, en partie parce que j’ai frayé dans son univers, adolescente, et elle dans le mien. Son histoire, déployée ici en trois volets, est aussi intime que bouleversante, larguée avec un certain humour et un brin d’autodérision. Pascale sait nous toucher, les tripes à nu.

Son Roger (son père), c’est le Roger de tant de femmes.

La comédienne nous dévoile de grands pans de sa vie, au risque de déplaire à son entourage et d’être drôle : « Mais comme dirait Jeanne d’Arc, “vous ne m’avez pas crue, vous m’avez cuite” ». Je me suis retrouvée à la page 73, affalée dans le salon de ses parents, une nuit de bal de finissante, à 15 ans. « Un free-for-all des années 1970 chez des gens de bonne famille. » Tel que tel.

« On peut dire que du côté de l’histoire Montpetit, les scénaristes ont tout donné. » Entre inceste, cancer et boulimie, Pascale peut se dire qu’elle est la mémoire vivante chargée d’une mission de libération.

Éditions Québec Amérique

« En d’autres termes, il peut bien aimer ou détester un livre, mais si son article est ennuyeux, même si bref, la lectrice (je rencontre plus de lectrices que de lecteurs sur mon chemin d’écrivain) ne le terminera pas. »

Je vous ai glissé un mot sur cette réédition réussie récemment. Bien des jeunes ne l’ont pas encore lu. Au-delà des références d’une époque (40 ans, c’est avant-hier), de la vie très........

© Le Devoir