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Réveiller la ferveur québécoise (2). «Quelque chose comme un grand peuple»

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09.02.2025

Voici un plaidoyer candide qui fait appel aux élans de l’esprit et du cœur. Il suppose que plusieurs d’entre nous demeurent ouverts à l’engagement, au dépassement.

Jusque dans les années 1990, l’État-nation était le lieu principal du rêve et de l’action. Avec le néolibéralisme et la mondialisation culturelle, ce lieu s’est déplacé pour s’étendre à la planète. C’était une utopie à deux volets : économique et culturel. Elle ne concernait pas précisément le Québec, mais il y était inclus, comme bien d’autres et un peu malgré lui.

Le premier volet a échoué. Il devait placer les États dans l’interdépendance, il les a mis dans la dépendance. Il ferait lever tous les bateaux, il a engendré une caste d’ultrariches qui intimident les nations. Il a produit de nouvelles formes de criminalité, des migrations de la misère, des paradis fiscaux et un nouvel esclavage dans les pays pauvres. Il a aidé à l’émergence d’États autoritaires et corrompus.

Le dossier de la mondialisation culturelle est plus complexe. Elle a certes enrichi les cultures nationales en favorisant une ample diffusion de l’information, du savoir et des idées. Mais elle a aussi charrié des scories comme les réseaux sociaux et une culture infantilisante. Elle a contribué à répandre la désinformation et la polarisation. En ce sens, elle a rétréci les esprits.

Dans un cas comme dans l’autre, on est amenés à revenir à la nation.

Dans le premier volet de cette réflexion (

© Le Devoir