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Show de boucane

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19.08.2025

Voici Donald Trump revenu à la ligne de départ, à ses tendances fondamentales, antérieures même à son premier mandat en politique. Tendances remontant à ses lointains voyages d’entrepreneur en immobilier et en concours internationaux de beauté, en URSS puis en Russie, lorsque sa convergence avec les autorités moscovites était claire et sans contradictions.

Oubliées, les tirades des dernières semaines, sur le ton d’un enfant qui se rebiffe, du genre « Je serai très fâché s’il n’y a pas de cessez-le-feu, et il y aura alors de graves conséquences ». Quelques heures d’un sommet où la forme a totalement primé le fond — tapis rouge sur le tarmac, sourires complices —, et le tour était joué pour le maître du Kremlin.

À Anchorage, il n’y a eu ni déclaration commune ni cessez-le-feu. La « magie Poutine » a eu son effet sur le président américain, de nouveau envoûté et se décernant la note de « dix sur dix » pour un « magnifique sommet » sans résultat tangible. Il a suffi que son interlocuteur, en tête-à-tête, lui ressorte la chanson selon laquelle « il faut régler les causes fondamentales du conflit », ce qui discréditait ipso facto l’objectif intermédiaire du cessez-le-feu immédiat comme préalable aux discussions sur le fond.

Mais non. Le manipulateur russe, qui ne veut rien savoir d’un cessez-le-feu, qui veut encore gagner du temps et un maximum de territoire — les bombardements se poursuivent contre les civils ukrainiens, tout comme le très lent grignotage du Donbass, à un prix humain ahurissant —, a........

© Le Devoir