menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

La question nationale vue par André Laurendeau et Hector de Saint-Denys Garneau

3 0
19.03.2025

Chaque mardi, Le Devoir offre un espace aux artisans d’un périodique. Cette semaine, nous vous proposons un extrait d’un texte paru dans la revue Mens, vol. 24, no 2 (printemps 2024).

Vers la fin des années 1920, Hector de Saint-Denys Garneau se lie d’amitié avec André Laurendeau lorsqu’ils suivent le cours classique au collège Sainte-Marie, à Montréal. Tous deux sont promis à une certaine renommée : Garneau sera largement considéré comme le fondateur de la modernité poétique au Québec, et Laurendeau connaîtra une brillante carrière intellectuelle, politique et journalistique. Ils participent ensemble aux activités de cercles étudiants où l’on discute de littérature, de philosophie, d’arts et de sciences, et où l’on en tire des articles à l’abri de l’autorité des pères jésuites.

Dans les années qui suivent leur passage au collège, en plein cœur de la crise socio-économique provoquée par le krach de 1929, les échanges épistolaires entre Laurendeau et Garneau se révèlent particulièrement riches. Au fil de cette période tumultueuse et formatrice, dans l’intimité d’une correspondance empreinte de sentimentalité et de complicité, se dessinent les inquiétudes et les aspirations de deux jeunes hommes étroitement liés par leurs inclinations littéraires et intellectuelles.

Ils s’engagent pourtant dans des voies qui les éloignent lentement l’un de l’autre. Alors que Laurendeau investit la........

© Le Devoir