Pour une laïcité au réel bénéfice de nos enfants
Nos enfants ou nos petits-enfants fréquentent ou ont fréquenté les services éducatifs du Québec. Pour nous, la laïcité est une valeur incontournable du vivre-ensemble et une condition essentielle à l’intégrité de notre système scolaire.
Il est primordial pour nous de garantir le respect du programme de formation. Les propos sexistes ou discriminatoires envers la communauté LGBTQ ne doivent être tolérés sous aucun prétexte. Tout comme vous, Messieurs les Ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge, nous pensons que la prière ainsi que le voile intégral n’ont pas leur place dans les salles de classe.
Soyons clairs : le prosélytisme ne doit pas se frayer un chemin vers nos enfants, et nous croyons de bonne foi que cela est votre principal objectif en déposant le projet de loi 94 visant à renforcer la laïcité dans nos écoles.
Nous vous demandons toutefois de retirer de ce projet l’élargissement de l’interdiction du port des signes religieux pour le personnel scolaire, y compris les éducatrices, le personnel de soutien et le personnel professionnel. Pour nous, cette prérogative est déraisonnable, rate la cible, ne prend pas en compte les réalités du terrain et est porteuse de nombreux effets délétères.
Afin de faire respecter les applications du principe de laïcité dans le système scolaire, le rapport Bouchard-Taylor était explicite en indiquant que les agents de l’État doivent être évalués à la lumière de leurs actes et faire preuve d’impartialité dans l’exercice de leurs fonctions. Rappelons aussi que le rapport précise à la page 150, à l’égard de cette impartialité, que le port du signe religieux ne saurait être assimilé à un acte prosélyte : « Par exemple, ce........
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