Le cinéma francophone comme rempart à l’impérialisme ambiant
En ce 20 mars, la Journée internationale de la francophonie reprend ses lettres de noblesse. Surtout depuis que les propos impérialistes du président américain envahissent l’espace médiatique, pesant sur notre souveraineté telle une épée de Damoclès.
Saisissons cette occasion pour nous réapproprier ce qui fait le socle de notre culture : une francophonie ouverte, multiple, moderne, forte. Dans cette équation, le cinéma a un rôle à jouer.
Particulièrement auprès des plus jeunes d’entre nous pour qui l’adhésion au concept de « francophonie mondiale » perd du terrain. Voilà un espace et une philosophie complexes à définir. En dehors de son institutionnalisation politique, il est parfois difficile de faire entendre qu’il s’agit d’un vaste ensemble de cultures, de façons de parler, d’expressions, d’accents, d’autres langues qui croisent toutes, à un moment donné, le chemin du français, alors formidable vecteur de liens. En somme : une union entre continents, pays, régions, à laquelle il fait aujourd’hui plus que jamais sens de se dire appartenir.
Une attache commune dans laquelle le Québec et Montréal, première métropole francophone d’Amérique, ont une stature unique, exacerbée par l’hégémonie culturelle états-unienne qu’impose notre géographie.
Vient alors le cinéma. Le cinéma qui, parce qu’il réunit plusieurs arts et s’adresse à tous, est en mesure de devenir ce miroir, cet outil d’appartenance dont peuvent se saisir les jeunes spectateurs........
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