À la défense des universités
Le recteur de l’Université de Montréal réagit à la manchette de La Presse du 21 mars sur les risques qui pèsent actuellement sur la recherche universitaire1
Décidément, les régimes politiques autoritaires n’aiment pas les universités. Ce qui se passe au sud de la frontière devrait nous amener à redoubler d’efforts pour que nos universités servent encore mieux le bien commun.
Les mesures imprévisibles et souvent contradictoires annoncées par l’administration Trump sèment le chaos dans toutes les sphères d’activité, de l’économie jusqu’aux relations internationales. Même les notions de vérité et de primauté du droit se désagrègent.
Depuis une quinzaine de jours, c’est le monde universitaire qui fait les frais de ce profond bouleversement de la politique américaine. Le président Trump s’attaque désormais à ce qui a longtemps fait la fierté des États-Unis : des universités parmi les plus prestigieuses au monde. L’administration américaine frappe la science et le savoir en plein cœur. Elle sabre le financement de la recherche avec des effets qui se font sentir jusque chez nous. Elle menace de couper les subsides aux universités qui s’entêtent à promouvoir la diversité ou la justice climatique. Elle pourchasse les chercheurs et étudiants internationaux qui ont eu l’audace d’exercer leur liberté d’expression sur les campus. Et, comme nous l’apprenait La Presse la semaine dernière, elle intimide les chercheurs et chercheuses en les soumettant à des........
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