Interrogatoires sans avocats, signature de documents d’expulsion, transfert vers la prison de Geveon… l’équipage du Madleen toujours sous le joug de l’armée israélienne
Tandis que les mobilisations de soutien se multiplient, Tel-Aviv isole les activistes, interdits de communiquer avec leurs avocats et ambassades respectives pendant de nombreuses heures. Cinq membres français sur six ont refusé d'être expulsés dans les conditions imposées par Israël. Ces derniers pourraient être incarcérés pour une durée de 96 heures, avant d'être expulsés de force.
Près de 24 heures après leur arrestation illégale par les forces israéliennes, les membres de l’équipage du Madleen sont toujours détenus, dans la matinée du mardi 10 juin. Retenus et interrogés au sein de l’aéroport international Ben Gourion (Tel-Aviv), les douze volontaires – de la députée européenne Rima Hassan à la figure de la lutte contre le dérèglement climatique Greta Thunberg, en passant par le journaliste d’Al Jazeera Omar Faiad – auraient dû être rapatriés, comme annoncé par le ministère israélien des Affaires étrangères.
Problème, les autorités israéliennes obligeraient les détenus à signer des documents d’expulsions, et ce, sans la présence de leurs avocats. « Ils devaient reconnaître être entrés illégalement sur le territoire israélien, condition fixée par Israël pour leur libération », a annoncé le coordinateur de la France insoumise (LFI) Manuel Bompard, sur son compte X. Soit une nouvelle violation du droit international, qui pousserait huit des douze membres à refuser de les ratifier, rapporte la journaliste Khadija Toufik, présente à Tel-Aviv. Ainsi, selon l’institution représentant la minorité arabe en Israël Adalah, ces derniers devraient « être traduits en justice dans les prochains jours........© L'Humanité
