« Une opération de communication », « une fumisterie »… Les syndicats fustigent une direction d’ArcelorMittal qui tente de panser les plaies
La direction d’ArcelorMittal a annoncé, jeudi 15 mai, le lancement d’un « premier four électrique » à Dunkerque dans les prochaines années. Le président pour la France du sidérurgiste, Alain Le Grix de la Salle, a cependant rejeté tout retour en arrière sur la suppression des 636 postes, annoncée fin avril. De quoi pousser les syndicats à dénoncer une promesse dans le vide.
Pressée de toutes parts, la direction du sidérurgiste ArcelorMittal tente d’éteindre l’incendie qu’elle a elle-même allumé. Elle a affirmé en catastrophe, dans un communiqué publié jeudi 15 mai, vouloir pérenniser ses sites d’acier français, en annonçant son « intention » d’investir dans la décarbonation. Les usines du Dunkerquois (Nord), symboles de la saignée dans les effectifs du groupe avec près de 300 suppressions de postes sur les 636 confirmés le 23 avril dernier, devraient ainsi accueillir « un premier four électrique ».
ArcelorMittal compte investir environ 1,2 milliard d’euros – sous réserve que Bruxelles concrétise ses mesures de protection de l’acier européen. Elle compte aussi maintenir son projet de plan social. « C’est une fumisterie ! », a réagi, très remonté, Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT Dunkerque. L’élu y voit « une opération de communication » pour contrer « le mouvement en train de monter socialement et politiquement ». Même son de cloche pour le coordinateur de la CFDT, Jean-Marc Vecrin, qui estime au micro de Franceinfo que le temps est « fini de donner un blanc-seing » à cette........
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