Contrat du lycée musulman Averroès : pourquoi l’État s’entête ?
La ministre de l’Éducation nationale a indiqué mardi 29 avril qu’elle fera appel de la décision du tribunal administratif de Lille, qui rétablit le lycée confessionnel musulman de Lille dans son contrat d’association avec l’État. Un appel non suspensif.
Bruno Retailleau est-il aussi ministre de l’Éducation nationale ? La semaine dernière, le très droitier ministre de l’Intérieur avait demandé que l’État fasse appel de la décision du tribunal administratif de Lille du 23 avril, qui rétablissait le contrat d’association de l’État avec le lycée confessionnel musulman Averroès. Mardi 29 avril, sa collègue de la rue de Grenelle, Élisabeth Borne, a donc décidé de suivre cette injonction, annonçant sur TF1 qu’elle fera effectivement appel.
La ministre a justifié cette décision en arguant que « plusieurs manquements graves » avaient « amené l’État à résilier ce contrat ». Mais elle n’en avance qu’un seul – certes en le répétant, mais cela ne lui donne pas plus de valeur pour autant : « L’établissement a interdit l’accès à des inspecteurs de l’éducation nationale pour pouvoir faire un contrôle », a-t-elle martelé, répétant plusieurs fois que c’était « inacceptable ». Dans les faits, cette inspection inopinée avait été refusée parce qu’elle se produisait en même temps qu’une visite de la commission de sécurité.
Ce faisant, Élisabeth Borne évacue tous les autres «........
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