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« Ils nous traitaient comme des esclaves » : des travailleurs sans-papiers exploités par un sous-traitant de Suez demandent des comptes au géant des déchets

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08.07.2025

Depuis le mardi 1er juillet, les membres d’un groupe de 13 travailleurs sans-papiers manifeste devant le siège de Suez dans le quartier de la Défense, à Paris. Ils accusent l’industriel de traitement de déchets d’avoir fermé les yeux sur leur exploitation par son prestataire NTI.

« NTI esclavagiste, Suez complice. » Craché en boucle par une enceinte Bluetooth, le slogan des travailleurs sans-papiers dénote dans l’ambiance feutrée du quartier des affaires de la Défense. Un comité d’accueil composé de huit anciens salariés de NTI, bouches scotchées d’un ruban adhésif de chantier, attend les employés de Suez, à l’heure de pointe matinale, le jeudi 3 juillet.

Ils sont treize à manifester depuis le 1er juillet devant le siège de l’industriel de traitement des déchets. Leur objectif ? « Mobiliser les salariés de Suez et mettre la direction face à ses responsabilités », détaille Ali Chaligui, animateur de la branche des activités des déchets de la CGT. Ces anciens employés de NTI, prestataire de Suez, accusent le groupe d’avoir fermé les yeux sur leurs conditions de travail indignes dans les centres de tri des déchets d’Île-de-France. En compensation, ils réclament leur embauche en CDI.

« Nous sommes capables de rester ici des mois s’il le faut », assure Youssef. T-shirt arboré de l’inscription « Silencieux dehors, en colère dedans », il a travaillé pour la société sous-traitante de 2017 à fin 2022,

© L'Humanité