En Géorgie, le mouvement de contestation à l’épreuve de la répression
Caucase Plusieurs milliers de Géorgiens se mobilisent quotidiennement depuis le 28 novembre. L’ampleur de ce mouvement inédit contre le Rêve géorgien, le parti au pouvoir, n’a pas fait vaciller le gouvernement. Au contraire, ce dernier multiplie les restrictions sur la société civile.
« Nous n’avons pas d’autres choix. Descendre dans la rue est notre seule option, car toutes les institutions publiques ont été absorbées par l’oligarque Ivanichvili », s’indigne David Chkheindzé. Figure de la contestation en Géorgie, ce Tbilissien fait référence à Bidzina Ivanichvili, milliardaire réputé proche du voisin russe et véritable maître du parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012. Comme lui, ils sont des milliers à protester chaque jour dans les rues de la capitale, depuis l’annonce le 28 novembre dernier, de la suspension du processus d’adhésion à l’Union européenne par le premier ministre de facto, Irakli Kobakhidzé.
« Je suis plus une voix qu’un organisateur » nuance David, très actif sur les réseaux sociaux. Car c’est bien sur ces plateformes que circulent pétitions et appels à manifester, en l’absence de leaders de l’opposition capables de canaliser la colère populaire. À Tbilissi, l’avenue Roustavéli est le cœur battant de la révolte, mais la vague de contestation........
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